❝ CÉLESTE D. HASTINGS ❞
❝.. LONELY SOUL ..❞
08 OCTOBRE 1951 ►
Un grand boum vient de retentir dans tous les alentours de la petite ville, le village n'est pas détruit mais un problème survient assez rapidement parmi les habitants, tandis que les autorités rétablissent l'ordre, d'étranges phénomènes se présentent au fur et à mesure que les années avancent. Certains y croient, d'autres non, plusieurs personnes affirment tout de même avoir vu des gens aux pouvoirs paranormaux et complètement incroyables. Qui serait assez fou pour croire les gens comme ça ? Personne probablement, enfin c'est que vous vous êtes dit ! Moi j'y crois, j'y crois vraiment. Pourquoi ça ne serait pas possible ? Le monde est tellement rempli de paradoxes ou de choses paranormales. Je m'appelle Takahitsu, ou plutôt James Hastings en Grande-Bretagne et en Écosse. Plus jeune, j'ai été au Japon pour plusieurs raisons qui ne regardent que moi. Je suis revenu dans la petite ville de Walkerburn afin d'avoir des nouvelles de ma famille. J'ai deux fils et une fille que je n'ai plus vu depuis plus de deux ans, ils doivent avoir bien grandi maintenant.
Plus tôt en arrivant, j'ai donc appris qu'il y avait eu des événements inattendus d'où le fait que j'avais écouté le grand boum. Une explosion immense mais qui n'avait pas atteint la bourgade. Un incident nucléaire serait semble-t-il la cause de tout ce raffut mais je n'y prête pas trop attention, les autorités roulent à vive allure, la ville est un peu bousculée de sa léthargie profonde, c'est la panique et j'arrive tout de même dans mon habitation où ma femme et mes enfants m'attendent. Je rentre tranquillement, retirant mon veston avant de le mettre sur le porte-manteau. Ils sont tous contents de me revoir et je les embrasse. Vous trouvez peut-être que ce début de récit est mou en rebondissements, mais pour être honnête... Plus les années avancent et plus je me rend compte que cet incident a produit des choses inattendues. Nous sommes une famille et dans cette même famille, il se passe des étrangetés. Mes enfants semblent pourvus d'une quelconque faculté, l'un arrive à percevoir les gestes, un genre de prémonition avancée tandis que mon deuxième fils maîtrise le feu, un élément impressionnant qui se trouve être dans la culture nippone. Une coïncidence sans doutes... Ma fille elle maîtrise les forces d'attraction et de répulsion, car comme vous le savez, l'un ne va pas s'en l'autre. Si on peut attirer, on peut forcément repousser. Il s'agit juste d'attirer un corps, qu'il soit terrestre ou organique, peu importe. Quand il s'agit de repousser, alors l'objet en question est violemment rejeté à plusieurs mètres. Ma famille ne maîtrise pas totalement.
Plusieurs années sont passées mais je suis fin prêt à rejoindre la mort. Un homme m'a appelé tantôt pour m'offrir des services étranges. Il voulait s'occuper de mes enfants, cependant, il ne me reste plus que ma fille. Mes garçons sont décédés à force d'exercer leurs pouvoirs en continue. Selon ce même homme, les filles ont plus de chances de résister car au contraire des hommes, elles ne l'utilisent que très peu et elles ont peut-être un meilleur contrôle. J'écoute la porte s'ouvrir, ma femme est dans la même situation que moi et j'ai peur qu'on laisse ma fille seule, j'ai donc accepté de voir cet homme. Celui-ci s'appelait Edward et il prenait les enfants ayant des facultés du à cette centrale nucléaire sous son aile. Maintenant, je suis plus rassuré et je sais que ma fille assurera la descendance...
James Hastings, Sergent de la 2nd division de la Royal Navy.
13 AVRIL 1995 ►
Des pleurs, des cris, mais est-ce de la joie ou de la douleur ? Je peux dire que c'est de la douleur et de la souffrance, mais ce n'est pas simple d'accoucher, je peux vous le dire ! Je voudrais bien les y voir, les hommes ! Ma mère m'avait prévenue que ça ferait mal mais à ce point-là... Heureusement qu'il s'agit de mettre au monde un joli enfant, ou devrais-je dire, une jolie enfant ? L'infirmière et la Sage-femme m'apprennent que c'est une demoiselle et je suis plutôt fière sur le coup. Je la prend contre moi, contre mon corps afin de la réchauffer. Elle est enfin là, neuf mois a être logée, nourri et blanchi ! Je suis content qu'elle soit là. Comment vais-je l'appeler ? Je n'ai jamais été douée pour donner des noms. Harmonie ? Non. Hm. Je peux déjà lui donner le prénom de sa grand-mère : Dakota Hastings. J'imagine qu'elle souhaiterait son propre prénom. Je tourne le visage et je vois un grand sourire sur le visage de mon bébé, j'observe alors une lueur blanche et saine dans son regard, une brillance inégalable. Je vais t'appeler Céleste, avec un sourire comme ça, elle va les faire tous tombés !
Je regarde du coin de l’œil mon mari qui vient juste d'arriver. Il trouve que le prénom lui va très bien et qu'elle me ressemble. Je fais un mou mais lui tend notre enfant. Il l'observe, comme si il était curieux de savoir quelque chose. Oui, il avait raison... Serait-elle comme ces autres enfants ? Après tout, elle avait quitté l'Académie il y a quelques années et le directeur lui avait dit que si elle avait un ou une enfant, il serait possible de l'accueillir dans cette même école. Héritera-t-elle de moi ? Céleste D. Hastings, seras-tu comme ta mère ?
31 DÉCEMBRE 2000 ►
De nouveau, je me regarde dans un miroir pendant que j'écris.. J'ai toujours aimé me voir dans ce miroir, il appartenait à ma mère qui est maintenant décédée. Elle a du vécue... Je ne peux le nier, il paraît que mon grand-père était un marine à la Royal Navy, je ne l'ai jamais cru jusqu'à ce que je vois des photos et d'autres souvenirs dans le grenier. D'ailleurs, nous avons changé d'habitation et on le vit vraiment mieux. Il y avait des choses bizarres et particulièrement récalcitrantes ! Des présences, ou je-ne-sais-quoi. Je préfère protéger ma petite fille qui a bien grand en l'espace de cinq années, c'est devenu une jolie jeune demoiselle qui adore les robes, les câlins, les sucreries et les bêtises ! Qu'est-ce que ça va être à l'adolescence. Je remarque également qu'elle possède les traits physiques de son père, en revanche, elle possède la même chevelure que moi, chevelure anormalement grise ou blanche, cela doit avoir un lien avec le "Boum" d'il y a plusieurs décennies. Ah oui, je ne vous ai pas dit ! J'ai des facultés très étranges, tout comme ma mère. La chevelure de celle-ci s'est teintée en blanc alors à peine âge de quarante ans. Céleste ressemble à un peu tout le monde de la famille, elle a un visage tout mignon et encore potelé, des cheveux arrivant jusqu'à ses petites fesses.
J'ai aperçu auparavant qu'elle comprenait rapidement les choses, elle marchait très bien et apprenait très vite à parler. Au final, la seule source que nous connaissons est l'incident nucléaire de cinquante-et-un, est-ce un problème d'avoir des facultés étranges ? Je trouve cela très intriguant mais pas effrayant, les pouvoirs sont tous impressionnants. Je reviendrais vous parlez dans cinq ans, voir comment les choses évoluent !
13 AVRIL 2005 ►
AMIS ET PÈRE ► ❝
Joyeux anniversaire Céleste ! ❞
La jeune fille que je suis affiche un petit sourire, mais cela ressemble à une contrefaçon, je n'aime pas sourire, cela me donne l'impression d'afficher une certaine hypocrisie de ma part. Oui, j'ai dix ans et je réfléchis comme ça depuis que j'ai huit ans, tout un tas d'informations passent par mon cerveau et j'ai de plus en plus de mal à mettre des mots dessus, tout comme la disparition de ma mère. Je regarde autour de moi après avoir soufflée mes bougies, c'est soudain que je me lève et m'en vais dans ma chambre où je me sentirais mieux. Les gens se posent des questions sur mon comportement actuel, ils imaginent sans doutes que c'est une simple crise de préadolescence. Qu'ils aillent au diable, ce ne sont pas mes amis, ce sont les
siens. Ce sont ceux de mon père. Ça tourne dans les alcooliques anonymes et les débiles, je les déteste et jouent tous la carte de l'hypocrisie avec moi. Ils pensent que je ne suis qu'une enfant et ils ne savent pas ce que mon père me fait subir depuis la mort de ma mère il y a deux. Dois-je vous faire un dessin ? Il essaye de me violer depuis deux années et je l'ai toujours empêchée, alors c'est pas maintenant que ça va commencer.
Je regarde par la fenêtre, le temps semble sombre et obscur tandis qu'une pluie s'abat sur tout le domaine, frappant sur les carreaux de la vitre, c'est nuageux, gris et on dirait que personne ne vit à l'extérieur. J'aime pas ce temps. Oui, y a beaucoup de choses que je n'aime pas, mais perdre la femme qui nous donne la vie, ce n'est pas simple, vraiment pas simple. C'est un déchirement, on se sent vide en permanence. Je me prend à jouer avec mes pouvoirs, attirant les cubes de jeu afin de les empiler les uns sur les autres. Je le maîtrise plutôt bien et d'une façon simpliste, pourrais-je faire d'autres choses avec ce pouvoir d'attraction ? Je me sers aussi de la répulsion, cela m'est très utile quand mon père s'emploie dans ses crises. Je lui rappelle sa femme, c'est normal d'avoir ce genre de réactions. Peut-être que je me trompe mais grâce à mes facultés, je me protège en l'envoyant dans les airs ou contre les murs. Je suis reclus sur moi-même, je n'ai pas vraiment d'amis, si ce n'est une personne. Ma meilleure amie. Je sais qu'elle me fera jamais de coups bizarres. Elle me soutient dans cette période noire de ma vie, je ne sais rien faire d'autre que broyer du noir dans mon coin. Elle me force parfois à sortir, mais bon...
J'ai tendance à faire souffrir les gens autour de moi sans vraiment le vouloir. Mais le pire, c'est d'avoir eu une dispute avant que sa mère meurt... Voilà le souvenir que j'ai de ce jour noir, je suis vraiment désolée, maman. Je n'aurai jamais du te parler ainsi, ce n'est pas ce que doit faire une petite fille de huit ans, dire des méchancetés à sa mère. Voilà, les dernières phrases que je lui ai dites, cela se résumait à un tas d'insultes, comme le fait que je la détestais, mais ce n'était pas vrai. J'ai honte. Je me prend à enfuir mon visage dans mes genoux alors que je suis assise sur mon lit, je larmoie et mes larmes tombent doucement sur mes cuisses, s'écoulant de mon visage. Je me sens terriblement seule au monde, dans ce noir frigorifiant, dans cette pénombre où j'ai froid. Le fait d'avoir des facultés ne vous donne pas une meilleure vie, j'ai même la phobie du noir ou d'être cloisonnée... C'est la perte de ma mère et le fait que j'ai subi un choc émotionnel, j'ai eu perdue la marche durant quelques mois, presque un an, à ne plus rien dire, à être une coquille vide. Je suis froide maintenant, je le parais mais chaque nuit, je verse des larmes d'où le fait qu'on croit que je suis fatiguée, mais ça ce n'est rien. Que vais-je devenir ?
24 FÉVRIER 2012 ►
Putain ! Il est quatre heures du matin et je n'arrive pas à fermer les yeux ! Je me suis remise à jouer du coup, je joue à un jeu en ligne depuis quelques mois. Je ne fais plus rien de ma vie à vrai dire, comme auparavant mais cette fois-ci j'ai stoppée l'école où j'allais mais j'ai apprit que ma meilleure amie rentrerait prochainement dans une Académie. Je pensais y entrer justement, ma mère serait sans doutes fière de voir que je fais des efforts pour avoir une belle vie. Ah... Au fait. Mon père a eu ce qu'il voulait, il y a quelques mois. Enfin, vous avez compris, je pense ne pas avoir besoin de vous faire un dessin, c'est d'ailleurs pour cela que je trouve que tous les mecs sont des pourritures. Que vais-je faire ? Devenir lesbienne, je pense. Sommes-nous pires que les mecs ? Va savoir. Bref, je retourne dans mon jeu sympathique. Je suis un peu une Nerd ou une Otaku, doublée d'une Geek, faut vraiment que j'arrête ces jeux... J'arrive pas à m'en passer. En plus, je trainaille avec une canette, de la nourriture et je me prépare parfois des Bento, ce sont des plats préparés qu'on peut faire soi-même, au Japon c'est très connu. Je suis fan de ce pays et j'espère y aller un jour quand j'en aurai l'occasion !
Je prend désormais mon destin en mains. Je n'habite plus chez mon père, j'ai pu obtenir un appartement, un petit studio quoi. Pour être honnête, j'ai un petit boulot de rien du tout qui me permet juste de faire les courses et bien sûr le loyer. Heureusement, mon ordure de père m'envoie tout de même de l'argent en attendant que je trouve un meilleur salaire. Depuis qu'il m'a prise, il est plus gentil, enfin je sais que c'est faux, si il peut me la mettre à nouveau, il le fera, mais cette fois-ci... Je le tuerai de mes mains, sans aucune pitié. Je sors de temps en temps.
Je m'observe dans le miroir. J'admire enfin les courbes que j'ai, enfin j'ai des seins ! Pas trop tôt, j'ai failli les attendre toute ma vie mais au final ils sont plutôt généreux. Mes fesses se sont affinées et ma taille est fine, j'ai un ventre plat. J'essaie de m'entretenir, je fais souvent du sport malgré mes tendances de Geek, quand un jeu me saoule, je sors direct dans la rue, je pars en forêt, peu importe, j'ai besoin de repos moi aussi ! J'ai toujours les mêmes cheveux gris et blanc, parfois il m'arrive de faire des teintures, comme ça... Pas de soucis avec les moqueries. Certains se moquent, d'autres trouvent cela flamboyant de plaisir. J'ai un regard bleuté mais abîmé par les années à pleurer chaque nuit. Cela s'est stoppé du moment où j'ai plongée dans mes jeux et mes soirées entre amies. Oui, j'ai enfin de vrais amis et ils se comptent sur les doigts d'une main. Je préfère ça, qu'en avoir vingt-cinq faux. Je reste froide, toujours. Je suis comme ça. Même avec mes amies, parfois elles trouvent que je ne fais pas assez d'efforts d'intégration. Au lycée, les hommes se prenaient des vents monumentaux doublés de baffes dans la tête, j'étais bonne mais pas que pour mes formes, j'avais tendance à abîmer les minois des hommes mais aussi des filles. Pourquoi faire du favoritisme ? Après tout, ils me cherchent tous.
Je sors alors dehors avant d'ouvrir la boîte aux lettres, il est dix heures du matin, j'ai pas du tout dormi mais tant pis. J'ouvre alors une lettre où le logo d'une Académie est distinct. Super, j'ai enfin reçu la lettre d'admission ! Demain, en route pour de nouvelles aventures. Bien sûr, je n'oublierais rien et surtout par mon matériel informatique ! Ma garde-robe aussi. Ce qui était bien, c'est que le lieu n'était pas loin de mon appartement et de cette ville.