Sept heures et demie.... flemme d'ouvrir les yeux.... flemme d'éteindre ce putain de portable qui était en train de diffuser sa musique dans toute la chambre et m'empêchais de recommencer à dormir tranquillement.

J'ouvris enfin les yeux, la première chose que je vis c'est mon oreiller qui était presque collé à mon œil, je clignai des yeux puis me tournai un peu sur le côté, je tendis mon bras vers la table de nuit qui était devant moi puis appuya au hasard sur l'écran de mon portable pour qu'il se taise. Je restai un instant allongée sur le côté avant de me redresser et de m'étirer en allant jusqu'à faire craquer mes articulations.

Je posais enfin un pied par terre puis fis quelques pas vers mon armoire, j'avais l'impression de marcher comme un zombi, mais c'était comme ça tous les matins, donc bon.

Je regardais les piles de fringues sans savoir quoi mettre avec de sortir des vêtements au hasard, un jean gris délavé, un tee-shirt rouge avec des manches noirs et une paire de chaussettes dépareillés parce que j'arrive jamais à garder les deux chaussettes, y'en a toujours une qui disparaît ce qui m'énerve royalement. Mais bref, on s'en fout.

Quand j'avais revêtu ma tenue, je sortis ma brosse du tiroir de ma table de nuit, passa rapidement quelques coups de brosse dans mes cheveux roses, puis attrapa un élastique et fis une petite couette avec une mèche. Je pouvais maintenant mettre mes converses et sortir. Avant de partir de la chambre, j'attrapai mon téléphone, pour voir l'heure, Huit heures moins cinq, mais un truc au-dessus de l'heure attira mon attention, la date. On était samedi, il n'y avait pas cours, je m'étais réveillée tôt pour rien.... Je me retins de gueuler 'bordel' et sorti de la pièce mes mains dans les poches l'air mécontente.

Ce château était immense, ça ne faisait pas longtemps que j'y étais et je n'arrivais pas à m'y repérer, en plus que j'ai un sens de l'orientation sous-développé.... Puis, pourquoi ils mettent pas de pancarte, hein ? Pourquoi ?!

Après un moment, j'arrivais près des escaliers menant à la tour du soleil, ou un truc dans le genre, fin bref, vus que je n'avais rien à faire, autant y aller. Je montais les marches quatre à quatre pendant un moment, après quelque chose qui devait faire à peut près l'équivalent de quatre étages, je commençais à ralentir me demandant combien de temps ça allait me prendre pour monter tout en haut. Franchement, qui a eu l'idée de faire un truc aussi long, sans ascenseur ? Le mec qui a fait ça c'est une espèce de sadique ou quoi ? Ça l'amuse de voir des gamins à moitié mort à la fin ? Ouais, c'est surement ça.

J'arrivais enfin à voir le ciel au-dessus de ma tête, cool, j'étais arrivée. Je forçais sur mes jambes pour vite finir de monter manquant me casser la gueule sur la dernière marche. Je me redressais et souffla un peu, j'avais l'impression d'avoir couru un marathon.... Quand respirais ne constituais plus une épreuve, je me dirigeai vers le bord pour admirer la vue.

Spoiler:

Vus d'en haut, tout semblait petit, les gens en bas n'était que des points de couleurs qui bougeaient dans tous les sens, je ne pouvais pas dire si j'en reconnaissais, mais bon, de toute façon je m'en fiche un peu des gens, c'est surtout la vue qui m'intéresse. Vus le temps que ça m'avait pris pour monter, ça m'aurait presque pas étonné d'être au-dessus des nuages, mais non.

Je ne fis pas attention, ou plutôt je n'entendis pas la voix qui résonnait dans les escaliers, je fus donc surprise d'entendre quelqu'un me déranger pendant ma contemplation.

- Wouhouuuu, Mary !

Je me retournais pour vérifier qui était mon interlocuteur bien que je puisse facilement reconnaître la voix de ce.... hum, de Jakob vu que je le vois assez souvent depuis que je suis ici, enfin c'est normal, on est tous les deux dans le conseil des étudiants, donc je suis obligée de le connaitre. Je ne pris pas la peine de lui répondre, il allait devoir se contenter d'un simple signe de la tête.

Je regardais le jeune garçon qui n'avait pas l'air épuiser par sa longue montée, suis-je la seule à être KO après avoir monté tout ça ? Il me faisait un grand coucou de la main puis commença à s'avancer, pour se casser la gueule.... ahah. Pendant qu'il se redressait pour s'asseoir en rigolant comme un idiot -sérieusement qui de normalement constitué rirait après être tombé ?-, je m'intéressais à tout ce qui s'était étalé sur le sol, que de la nourriture... L'estomac de ce mec est un gouffre sans fin ou quoi ? Ça m'étonne même qu'avec tout ce qu'il mange il ne soit pas déjà devenu gros ! Enfin bon, après c'est pas mes affaires, donc j'm'en fiche, mais quand même... c'est frustrant de savoir qu'en mangeant de temps en temps un gâteau je deviens grosse et dois donc me limiter à un par mois, alors que lui passe sa vie à manger et ne prend pas un gramme, ou sinon c'est que ça se voit pas. Bref, il sembla remarquer que je regardais toute la nourriture, car il me dit :

- ch'est bon, 'en veux ?

Hein ? Il n'a jamais apprit que c'est mal de parler la bouche plein ? Pis il disait quoi ? Il me proposait du saucisson ? Rien que le voir m’écœurait. J'aime beaucoup le saucisson, mais le matin alors que j'ai pas pris de p'tit dèj' et que je me suis levée y'a pas trop longtemps... non, en manger ça me collerait plus la gerbe qu'autre chose. Je dis donc d'une voix neutre :

- Non merci...

Il eu l'air déçus, mais bon, c'est pas comme si ça me préoccupait plus que ça. Puis, de toute façon, un truc carrément pas classe arriva, ouais mon ventre eu l'excellente idée de gargouiller. Bordel.... fait chier ! Le rouge me monta aux joues, ouais parce que le ventre qui fait remarquer qu'il a faim, c'est la honte, surtout après avoir décliné l'offre de quelqu'un qui nous propose à manger. Je fis une moue en détournant le regard et marmonnant à contrecœur :

- Je... je prendrais quelque chose de sucré.... s'il te plait...



[HS : J'écris en MediumPurple ]